Nous sommes ravis de vous présenter ce nouveau numéro de Plein feu.

Dans ce deuxième numéro, Réditec souhaite mettre à l’honneur une évolution essentielle et porteuse de sens dans nos métiers : la montée en puissance des femmes dans les postes techniques du spectacle vivant.

Aujourd’hui, nous constatons avec enthousiasme que de plus en plus de femmes accèdent à des postes dans la technique du spectacle vivant.

Cette progression est le fruit d’un engagement collectif pour promouvoir l’égalité des chances et valoriser les compétences de toutes et tous.

De plus en plus de femmes s’illustrent désormais dans des postes de régie lumière, plateau, son, vidéo… où elles apportent une expertise et un regard neuf. Cette tendance, bien qu’encore timide, marque un tournant significatif pour notre secteur.

Néanmoins, il est important de noter que les postes pourvus par des femmes restent souvent concentrés dans des rôles de régie, d’assistante à la direction technique ou de direction technique adjointe. Et bien que ces positions soient cruciales au bon fonctionnement de nos structures, il est impératif de continuer à ouvrir la voie à une plus grande diversité de fonctions et aux postes de direction. Réditec s’engage à tout faire pour féminiser la profession et à soutenir cette évolution.

Nous constatons actuellement trois générations de professionnelles de la technique qui se succèdent et s’épanouissent. La première génération, composée de femmes de plus de 50 ans, s’est formée sur le tas et constitue une minorité ayant réussi à accéder à ces postes et à montrer aux autres générations la possibilité d’y arriver. La deuxième génération, regroupant les 35-50 ans, s’est formée sur le tas puis s’est requalifiée via des formations professionnelles.

Enfin, la troisième génération, âgée de 20 à 35 ans, sort directement des écoles avec un bagage en management et en direction technique, sans être nécessairement passée par des postes-clés du plateau comme la lumière, le son, la vidéo ou la machinerie. Chacune de ces générations apporte ses compétences, son énergie et son engagement à notre écosystème culturel.

Cette pluralité des compétences et des profils est un atout à prendre en compte dans nos métiers. Cependant, nous constatons qu’il reste des freins à cette accession, qu’ils soient personnels ou professionnels. Il est encore souvent nécessaire pour les femmes de justifier leur positionnement. Le syndrome de l’imposteur est un des facteurs récurrents que nous entendons souvent chez nos consœurs, rendant plus difficile pour elles de s’affirmer et de se sentir légitimes dans des rôles traditionnellement occupés par des hommes.

Ce constat demande une analyse plus fine afin de comprendre les clés qu’il faudrait ouvrir pour éliminer ce sentiment.

De plus, les carrières des femmes, comme dans tous secteurs d’activité, sont fréquemment mises entre parenthèses pour des raisons familiales. Ces interruptions affectent leur progression professionnelle de manière significative, souvent plus que pour leurs homologues masculins. Comme les postes de direction technique sont majoritairement demandés avec de l’expérience et il faut admettre que les femmes ayant fondé une famille ont un parcours moins linéaire que leurs homologues masculins. La reprise de carrière après ces pauses peut alors être complexe, nécessitant un soutien accru de la part de notre communauté.C’est pourquoi notre Newsletter de la rentrée met le plein feu sur les directrices techniques, mais pas que !

Bérengère Naulot – Vice-présidente