Commission emploi, attractivité, formation 

En cette fin de deuxième année de mise en action de la promotion des métiers techniques du spectacle vivant, nous continuons de constater des résultats positifs. Bonnes nouvelles certes, mais nous subissons aussi des freins au développement de ces actions, certains nous sont déjà connus, mais de nouveaux ont été identifiés. 

Concernant les points positifs, nous pouvons vous confirmer l’appropriation de ce type d’action par les groupes en région. Les relations se font directement entre ces groupes et les agences France Tratail de leur territoire. Cela tend à prouver que les agences France Travail, qui ont déjà travaillé avec ces groupes, considèrent ceux-ci comme des acteurs sérieux de notre secteur d’activité. Concernant les groupes en région, elles constatent l’intérêt de ces temps de promotion pour leur zone géographique tout comme pour leurs équipes, qui se trouvent valorisées par ce type d’action. Sans oublier le fait que ces actions contribuent à fédérer et à dynamiser les groupes en région.

Autre point constructif, grâce à notre présence durant le Festival d’Avignon ainsi que nos très bons rapports avec les équipes de France Travail Culture PACA, nous avons pu rencontrer la future nouvelle Directrice adjointe de France Travail Service. Pour resituer FT Service dans l’écosystème de l’emploi, FTS est l’entité qui gère les relations et actions des « acteurs externes » à FT sur l’ensemble du territoire français, métropole, mais aussi en outre-mer. L’idée étant de pouvoir créer une convention de partenariat national entre RÉDITEC et FT. Cela aurait le double avantage de nous faciliter le travail de promotion dans les régions n’ayant pas d’agence spectacle dédiée ainsi que de visibilité et de légitimer nos actions au niveau national, voire de nous permettre de nous « rapprocher » fortement du ministère du Travail. Objectif important à atteindre, si on souhaite pouvoir se faire entendre par ce ministère. Nous avons donc pu présenter à cette personne les différents projets que portent nos adhérentes et adhérents sur le territoire, nous avons évoqué nos succès, mais aussi nos difficultés à mener ces actions dans les régions non pourvues de FT « culture ». Cette personne a montré un vif intérêt et souhaite, après sa prise de fonction, que nous puissions nous rencontrer de façon plus formelle et ainsi peut-être arriver à une convention nationale. En espérant que celle-ci puisse faciliter l’implantation de nos actions dans les régions dans lesquelles nous rencontrons des difficultés à mobiliser les acteurs locaux des FT.

Nous avons espoir de pouvoir réaliser cet échange avant la fin de l’année et ainsi « réchauffer » la piste FTS qui s’était nettement refroidie lors du dernier échange avec une partie de l’équipe FTS. Nous vous avions évoqué notre déconvenue lors du dernier Plein Feu. Pour la petite histoire, lors de notre échange avec la future Directrice Adjointe, étaient présentes à proximité les deux personnes de chez FTS qui nous avaient « gentiment » baladés, que de bonheur de voir leurs mines contrites lors de nos échanges…

Ce frein que représente l’absence de convention nationale avait été identifié dès la fin de la première année de nos actions. Hélas nous pouvons aussi faire le constat, après ces deux premières années d’actions, que d’autres écueils se présentent à nous.

Certes depuis le début, nous rencontrons des difficultés à mobiliser les jeunes des quartiers les moins dotés d’équipement culturel, il n’est pas évident pour les équipes de FT de faire participer les plus jeunes à nos temps de promotion. Une des causes pouvait aussi être le côté trop institutionnel de nos « maisons », ce qui pouvait représenter une difficulté pour les jeunes à se projeter dans notre univers. D’où l’idée de modifier un peu notre façon de procéder et de créer un temps de parcours condensé et basé sur le festival de musiques actuelles « Le Bon Air » qui se tenait durant le mois de juin à la Friche Belle de Mai. Cette action nous avait semblé plus propice à attirer des jeunes, étant un événement plus proche de leur goût qu’un opéra Baroque, pour exemple.

Nous n’avons eu hélas que peu de candidats lors du temps de présentation et seulement 3 personnes ont fait une immersion durant ce festival. Cela prouve notre difficulté, malgré l’engagement des agents de FT et de nos équipes, à mobiliser ce type de public notamment dans les zones urbaines dites sensibles. Suite aux retours d’expériences ainsi qu’aux échanges concernant cet événement, les équipes de FT Marseille nous ont proposé une autre approche. Nous allons essayer de lancer une démarche encore plus ciblée, en essayant de répondre au cas par cas lorsqu’un agent de FT a dans son portefeuille d’accompagnement quelqu’un qui présenterait une envie de découverte. Nous avons l’espoir que le fait de pouvoir combiner les approches, actions de type promotion « standard » plus la possibilité de pouvoir accueillir directement une personne qui aurait l’envie de découvrir nos métiers, nous permettra de faciliter la venue de jeune éloigné de nos activités. 

Nous avons lancé cette piste de travail sur le territoire de Marseille et si cela nous semble positif, nous proposerons aux autres régions de dupliquer cette approche.

Nous nous doutions dès le lancement de nos actions que la forme de celles-ci se transformerait, nous nous devons de rester créatifs et réactifs afin de répondre aux réalités de nos terrains.

Fabrice Gerber

Commission transition écologique

Un groupe de travail a été réactivé concernant les CTS. Il est animé par Nicolas Damien autour d’Hervé Vincent et Jérôme Plaza.

L’association a été tout récemment contactée par Philippe Delcroix, président du CIAM (Centre International des Arts en Mouvement). Le CIAM associé à la multinationale Capgemini (agence d’intérim pour les ingénieurs et chercheurs) vient de remporter un appel à projet dans le cadre de France compétences 2030 sur des travaux de recherche pour des systèmes de chauffages spécifiques au CTS et alternatifs au fioul qui est en passe d’être interdit. Philippe Delcroix nous a donc proposé de participer à un atelier en présence de Capgémini afin de commencer à traiter ce sujet et nous positionner en tant qu’utilisateurs. Après quelques hésitations le Conseil d’administration de Réditec a accepté cette proposition et c’est Nicolas Damien avec Hervé Vincent et Jérôme Plaza qui nous ont représenté lors de ces deux journées de travaux tenus mi-octobre 2026 à Aix en Provence. 

Les membres de Réditec peuvent consulter le programme de ces deux journées sur Le Foyer. 

Nicolas Damien

Commission transition technologique

Créée à la suite de la rencontre Transition « laide » aux BIS 2024, la commission s’active sur plusieurs fronts.

Auprès des institutions de tutelle, la suite directe de la rencontre se manifeste dans la création par le ministère de la Culture d’une commission active, qui regroupe des fabricants, prestataires, créateurs, consultants et la Réditec.

L’avancée nous paraît louable. En effet, le travail de cette commission a permis la désignation d’un cabinet pour objectiver la transition LED du point de vue écologique, au travers de l’analyse du cycle de vie de plusieurs projecteurs de référence, depuis leur conception jusqu’à leur destruction. L’étude démarre avec un peu de retard, dû aux difficultés rencontrées pour récupérer des données de la part de certains constructeurs.

Auprès de nos adhérents, nous avons publié un questionnaire visant à analyser la transition LED avec le point de vue de nos métiers de responsables techniques. Nous avons analysé les 22 grilles de réponses pour alimenter notre réflexion et notre travail auprès de la DGCA d’une part et orienter nos futures actions d’autre part.

Auprès de la commission européenne, la relation s’est ouverte avec PEARLE au sujet des dérogations sectorielles permettant de prolonger l’utilisation des lampes incandescentes. La relation dépasse désormais le cadre de la transition LED, et Réditec est devenue membre de cette association lobbyiste européenne qui représente directement notre secteur d’activité auprès des institutions et organes de décisions.

Désormais, pour alimenter la commission auprès du ministère, nous souhaitons traiter un cas emblématique associé à un Festival de théâtre majeur, qui a recours au prêt de matériel et qui rencontre à cet endroit toutes les difficultés imaginables : réticence du prêt pour des matériels désormais très technologiques et plus sensibles, adaptation du parc disponible aux besoins, bonne connaissance et formation des personnels artistiques et techniques, mutualisation, coût.

Nous souhaitons également traiter les questions de l’interopérabilité et des relations lieux-compagnies, et nous aurons besoin d’être rejoints par d’autres personnes pour y arriver.

 Nicolas Asshaine

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